À l'épicerie avec sa marmaille

À l'épicerie avec sa marmaille
Faire son épicerie accompagné de ses enfants peut être tout un aria! Nous vous proposons donc quelques trucs éclair pour vous aider à vous rendre à la caisse avec tous vos achats, tous vos enfants et encore toute votre tête!!

À la maison…

  • À partir d’environ 3 ans, les enfants commencent à mieux manier les ciseaux. Faites-les donc découper dans des circulaires. C’est un bon moyen de les occuper quand vous êtes en manque d’idées tout en leur faisant exercer leur motricité fine.
  • Faites le tri avec eux des images découpées afin d’y prendre seulement les aliments qui figurent sur votre liste d’épicerie. Vous pouvez profiter de l’occasion pour pratiquer la classification de produits en fonction de différents critères. Pour les tout-petits, vous pouvez commencer par les couleurs ou encore les groupes alimentaires et avec les enfants d’âge scolaire, vous pourrez complexifier l’activité en leur demandant de trier à partir du prix des produits. Par exemple, tout ce qui est moins cher que 2.50$ à gauche et plus cher que 4.25$ à droite.
  •  Jeux de rôles : Faire semblant de jouer à l’épicerie permet à l’enfant de pratiquer les règles à suivre et vous permet par la même occasion de vérifier s’il les a bien comprises.

Dans la voiture, avant d'entrer dans l'épicerie…

  • Rappeler à vos enfants les règles de conduite dans l'épicerie.

- On marche et on reste près de maman.

- On regarde avec les yeux, on ne touche pas.

- On ne met rien dans ses poches.

  • Les prévenir de certains achats que vous refusez catégoriquement de faire, s’il y a lieu. « Je n’achète aucun bonbon ou biscuit aujourd’hui. »
  • Demander à vos enfants de vous répéter les consignes pour vous assurer qu'ils ont bien compris. Terminer cette petite discussion sur une note positive en leur disant que vous avez confiance en eux et que vous savez qu'ils feront ça comme des grands!

Une fois que tout le monde est entré…

  • Pour les tout-petits, l’idéal est d’installer l’enfant dans le panier avec un jouet pour l’occuper.
  • À partir de 3 ans, vous pouvez demander aux enfants de vous aider à trouver un aliment dans le secteur où vous vous trouvez afin de garder un œil sur lui.
  • S’il y a un grand frère ou une grande sœur, ils peuvent se mettre en équipe pour aller chercher les aliments dans d’autres allées. Vous pouvez ressortir les coupons et les envoyer en mission de recherche.
  •  Vous pouvez jouer aux devinettes avec n’importe lequel des éléments qui vous entourent. Par exemple, les couleurs, les formes, les lettres, les grosseurs des aliments ou leurs poids, etc.
  • Profitez de l’occasion pour leur faire découvrir certaines odeurs ou textures. À faire sous supervision uniquement, surtout avec des enfants ayant des allergies alimentaires.
  • Vous pouvez chanter de petites comptines avec eux ou seulement leur parler de tout et de rien. L’important est de ne pas les laisser trop à eux-mêmes, car vous ne ferez que de la discipline.
  • Une courte visite intéressante pourrait être de partir à la recherche de chaque ingrédient nécessaire à la recette que vous ferez avec votre enfant à votre retour.

Pour jouer gagnant...

  • Choisir le bon moment. Si tout le monde est fatigué et/ou a faim, vous aurez moins de patience pour intervenir et vos enfants pour vous écouter.
  • Afin de ne pas vous décourager et ainsi de permettre à vos enfants d’apprendre graduellement comment se comporter à l’épicerie, il est préférable de commencer par de courtes visites afin de vous prouver que c’est possible sans que la guerre éclate. Cela permettra à vos enfants de constater qu’ils sont capables de répondre à vos exigences. Vous pouvez donc commencer par uniquement quelques articles à acheter et augmenter le nombre progressivement. Si vous commencez doucement et ne mettez pas la barre trop haute et trop vite, une escapade à l’épicerie ne sera plus synonyme de corvée pénible et incontournable.
  • Faites un retour rapide en félicitant vos enfants pour leur comportement. Axez davantage sur les éléments positifs que négatifs. Donnez-leur le goût et le temps d’apprendre à se comporter selon vos attentes.

Oui, mais...

  • Vous devez aller à l’épicerie, vous êtes fatigué et la marmaille a faim? C’est le genre d’occasion où « l’animation » à l’épicerie n’est pas nécessairement au coeur de vos préoccupations. Permettez-vous d’aller au plus simple! Par exemple, quelques carottes pour tout le monde, console de jeux portable, iPhone, iPad ou simplement un livre pour vous donner le temps de ramasser rapidement le nécessaire pour le repas.
  • Quoi faire si votre enfant fait une crise? Il n’y a pas une unique recette. Ça dépend de plusieurs facteurs (l’âge, le tempérament, le niveau de fatigue de votre enfant, la raison de sa crise, etc.).
  • Parfois, le simple fait de verbaliser la source de frustration de votre enfant pourrait aider à le calmer, car il se sentira compris. « Tu es fâché parce que tu ne veux pas t’asseoir dans le panier? Je te comprends mon p’tit loup. Tu aimerais bien marcher à côté de moi. Ce n’est pas possible pour le moment, car il y a trop de monde et je veux te garder près de moi. Par contre, j’ai pensé que tu pourrais m’aider à placer les aliments dans le panier. Tu acceptes de m’aider? »
  • Vous pouvez choisir de laisser votre enfant faire sa crise et attendre qu’il se calme par lui-même sans y accorder vraiment d’attention. Assurez-vous cependant qu’il ne risque pas de se blesser ou de blesser quelqu’un. Cette façon de faire demande beaucoup de patience et d’humilité aux parents. Le regard des autres n’est pas facile à supporter dans ces moments-là ! « Que vont-ils penser de moi? J’ai l’air d’un parent qui n’élève pas son enfant. »
  • Vous pouvez aussi opter pour ramener votre enfant dans la voiture pour qu’il y fasse sa crise loin des regards et des oreilles des autres clients. Si les cris commencent à vous donner envie de crier aussi, permettez-vous une pause en sortant de votre voiture.
  • Vous pouvez aussi décider de simplement retourner à la maison. Il y a des jours où rien ne va plus!! Cette option serait à utiliser avec parcimonie afin d’éviter que votre enfant fasse l’association « Quand je cris, on retourne à la maison ». Les enfants font rapidement ce type de lien! ;)

Bonne visite à l’épicerie!!

Hélène Fagnan
Hélène Fagnan

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