Bonjour,
Ma fille de 2 ans et 11 mois ne veut plus faire la sieste depuis plusieurs mois et l'endormissement le soir est également devenu difficile. Dès que l'heure de la sieste approche, elle nous répond : « non, pas dodo pas dodo, je veux jouer ».
Plusieurs choses ont changé dans sa vie ces derniers mois :
- Un petit frère est arrivé il y a 10 mois
- Elle est passée du lit à barreau au « grand lit »
- Elle est devenue propre le jour et la nuit.
Ce refus de sieste me touche beaucoup en tant que maman, et avec son papa nous avons essayé beaucoup de choses :
- Histoires avant le coucher
- Musique douce
- Temps calme dans la chambre
- Temps calme sur le canapé à côté de nous
- Décalage de l'heure de la sieste
Notre patience s'est beaucoup amoindrie, et j'en suis arrivée à « péter les plombs » et ne plus me reconnaitre. La fatigue liée à l'arrivée du petit frère n'aidant pas, la situation est parfois difficile à gérer. Je sais que ma fille a encore besoin de cette sieste, mais nous avons vraiment l'impression qu'elle lutte. Nous avons consulté une psychologue et certaines choses nous ont bien sur été utile. Mais la situation n'a pas changé. Elle s'endort parfois après une grosse colère, nous la mettons à présent dans le lit parapluie, mais elle saute la barrière. À présent, elle se lève également la nuit et vient nous rejoindre. Que faire?
Merci pour votre réponse
Bonjour Madame Mouilleron,
Votre situation n’est pas inhabituelle, car plusieurs parents sont souvent confrontés à une telle situation. C’est souvent pour cette raison que l’on fait appel à mes services de coaching. Je tenterai de répondre le mieux possible à votre question afin que vous puissiez vivre plus d’harmonie familiale à cette période de la journée.
Dans votre message, vous énumérez les changements que votre fille a vécu depuis l’arrivée de son petit frère. C’est certain que ces situations peuvent avoir eu un impact sur son comportement, voir même un sentiment d’abandon que la plupart des premiers de la famille ressentent. À deux ans et demi l’enfant entre dans la phase de l’affirmation « je suis capable » il a besoin de sentir qu’il peut arriver à faire des choses par lui-même. Lorsque l’enfant s’oppose, c’est une façon pour lui de dire « je veux pouvoir aussi choisir ce qui est bon pour moi » en même temps l’enfant à besoin d’être balisé et encadré.
L’enfant, pour sentir qu’il a du pouvoir sur son environnement, utilise les quatre moyens infaillibles qu’il a en sa possession, manger, dormir, aller à la toilette et parler. Ces quatre moyens lui assurent un pouvoir de négociation pour se sentir un être unique à part entière. Pour que l’enfant décide de laisser tomber ses barricades, il doit d’abord sentir que ces parents ou ceux qui en prennent soin, lui font confiance et le considère.
Lui offrir des choix dans la journée peut-être un très bon moyen de lui faire ressentir cette considération, par exemple : le soir, choisissez deux combinaisons de vêtements et donner lui le choix entre l’un ou l’autre. Offrez lui le choix entre une rôtie ou un muffin, de la mousse dans le bain ou des jouets, etc. Assurez-vous que les choix tiendront compte de son âge et de votre réalité. Rappelez-lui que vous lui offrez un choix parce que vous savez qu’elle est capable de choisir ce qui lui est présenté.
Faire un reflet à l’enfant est un bon truc aussi pour lui signifier que vous avez compris son besoin, voici un exemple : « je sais que tu n’aimes pas faire la sieste et que cela te permet de rester avec nous, tu aimes passer du temps avec maman, j’en tiens compte après ton dodo nous pourrons faire un dessin toutes les deux juste toi et moi sans le bébé » il est important de tenir votre promesse. Ne promettez rien dans le but de vous faire écouter, cette stratégie fonctionne qu’une seule fois.
La méthode du 5-10-15 aussi est intéressante, mais elle doit être adaptée au profil de l’enfant. Au moment d’aller coucher votre fille, dites-lui que si elle reste coucher dans son lit, vous reviendrez dans une minute l’embrasser. Servez-vous d’une minuterie pour que votre enfant puisse savoir quand vous reviendrez. Si elle obéit, retournez la voir et redites-lui la même consigne : maman revient t’embrasser dans une minute. Par contre, compter deux minutes au lieu d’une. Refaites cette action en ajoutant deux à cinq minutes à chaque fois, jusqu’à tant que votre fille se soit endormie. N’oubliez pas que pour changer un comportement on doit faire la même intervention durant 21 jours. Si vous changez tous les trois jours votre façon de faire, vous vous enliserez dans un perpétuel recommencement et vous finirez par abdiquer.
Pour conclure, je vous dirai que si votre fille sent qu’elle a du pouvoir sur vous lors de la mise au lit, elle tirera avantage de la situation. Agissez le plus possible en robot lorsqu’il est temps de là coucher, si vous sentez que cela est trop difficile demandez à quelqu’un d’autre de prendre votre place.
Si vous voyez que la situation perdure suite à vos nouvelles tentatives, je vous suggère de faire appel à un coach familial qui se fera un plaisir de vous aider à résoudre définitivement la situation.
En espérant que cette réponse vous aura éclairé.
Au plaisir!