Je n’ai pas d’enfant…et puis !!!

Je n’ai pas d’enfant…et puis !!!
Ben oui!! J’approche la quarantaine, j’aime mon amoureux depuis 12 ans, j’ai un travail remarquable, des amis formidables et une famille en or… Mais pourtant, nous n’avons pas d’enfants. Nous avons TELLEMENT essayé... Au début de ma trentaine, nous achetons une maison. Est-ce que je vous ai dit que mon amoureux a 12 ans de plus que moi ? Je crois que non! CHUT! C’est un secret, il ne veut pas que vous le sachiez! Bref, nous achetons une petite maison pour former NOTRE petite famille. 3 mois, 6 mois, et un an sans rien… (« rien » étant : pas de bébé) Nous allons en clinique de fertilité pour faire chacun une multitude de tests pour savoir c’est quoi le foutu problème. GRRRRR! Oui, Je suis fâchée, triste, découragée et je n’ai plus de patience envers le monde qui se plaignent pour rien!!! Bon, au début, je pensais que nous étions seul à vivre ce problème (problème qui se nomme : infertilité) Mais non, une file qui n’en fini plus, se présente devant nous à chacun de nos rendez-vous. BON….un soulagement, mais aussi un découragement. NOUS ne sommes pas SEUL à vivre «ça». Ce «ça» défini de ne pas avoir de bébé. Tests et Résultats : Mon conjoint de 42 ans (à ce moment) est considéré comme un p’tit jeune de 20 ans, pleins de spermatozoïdes vivants. De catégorie A1 + en plus! Youhou… (je peux vous dire qu’il était fier :0)) Mais moi, j’ai un vulgaire utérus à l’envers, des ovaires poly kystiques, un groupe sanguin rhésus (ce qui veut dire que mon amoureux est 0+ et moi A-, donc ça ne « fit » pas ensemble, trop d’anticorps dans mon p’tit corps) et pour finir, mon corps qui rejette à chaque fois mes petits bébés… Donc, pleins de p’tites pilules, des p’tites piqûres et des injections. Résultat : Des fausses couches, des complications et de la tristesse… Une dépression plus tard (qui a durée 2 ans), une thérapie, des p’tites pilules pour l’anxiété, un changement de carrière, une famille aimante et toujours le même amoureux. Nous n’avons toujours pas d’enfants. Est-ce que c’est grave ? Pour certains oui, mais pour nous non (bon il y a 4 ans je ne disais pas la même chose :0)). Ce long processus de deuil nous a fait grandir, nous nous sommes rapprochés. Nous avons pris la décision de prendre soin d’enfants vivant avec des difficultés et plusieurs déficiences tant motrices qu’intellectuelles quelques fins de semaine par année. Suis-je comblé ? Oui. Suis-je triste? Plus maintenant. La vie continue… Pour certains, la vie se résume à avoir des enfants et j’ai longtemps été dans cette catégorie. Mais aujourd’hui, c’est beaucoup plus les autres qui en font tout un plat! J’ai maintenant fait mon deuil de cette option dans ma vie de femme mais j’avoue qu’il y aura toujours un petit pincement au cœur lorsque je serai témoin de parents qui ont la chance d’être parents et qui n’en profitent pas, et même plus, qui semblent le regretter! Car pour eux, avoir des enfants faisaient partie des étapes « normales » de la vie, de l’acquis! Alors, petite suggestion, tentez simplement d’éviter de poser les mêmes questions aux gens que vous rencontrez. Vous ne connaissez pas le chemin, parfois douloureux, par lequel ils ont passé. As-tu un amoureux? Vous avez des enfants? Ah non? Tu n’en veux pas? Vous avez essayé longtemps? Peut-être que c’est parce que vous en voulez tellement, que ça ne fonctionne pas! Lâchez prise et ayez confiance en la vie! Vous ne voulez pas adopter? GRRRR! Dites-vous qu’après TOUTES ces années et TOUTES ces démarches nous avons clairement déjà exploré tout ça et que de nous le remémorer, bien que l’intention derrière soit bonne, ne changera rien à part nous rappeler cet « échec » tellement hors de notre contrôle. La vie ce n’est pas uniquement être parent mais de grâce… si vous l’êtes… Profitez-en!!
Julie Malenfant - Éducatrice spécialisée

Membre du Réseau Nanny secours 2012-2019

Julie Malenfant - Éducatrice spécialisée
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