Je m’excuse Simon!
Vraiment, je t’offre mes excuses les plus profondes. Quand j’ai entendu aux nouvelles que tu avais oublié ton bébé dans ta voiture, je t’ai jugé. Pas à voix haute, mais à l’intérieur de moi j’étais en colère après toi. Comment peut-on oublier son enfant dans la voiture par une chaude journée d’été ? Oublier de sortir les poubelles, oublier d’acheter du lait… OK ! Mais un bébé dans une voiture ?
Je t’ai même caricaturé dans ma tête. Je t’imaginais avec les cheveux pas propre propre, habillé tout croche avec le vocabulaire digne des "rednecks" version amplifiée par les films américains. Bref, dans ma tête tu étais un tout croche irresponsable qui est accoté à sa boîte aux lettres à la fin du mois et qui se fiche de tout. Après l’avoir oublié dans ta voiture, tu devais être allé chercher ta grosse bière au dépanneur... Enfin, tu vois le portrait que je me faisais de toi.
Et ce matin, j’ai reçu un véritable coup de poing en pleine figure.
Non c’était pas un poing, c’était un train.
Ce matin, tu as eu le courage de donner une entrevue à Paul Arcand au 98.5 (http://www.985fm.ca/lecteur/audio/exclusif-le-pere-du-bebe-oublie-dans-une-voiture-332805.mp3). Et là, comme plusieurs autres personnes, je me suis rendu compte que c’était moi qui parlais à la radio. Tu n’étais pas le portrait que trop de gens t’ont donné, moi le premier. Tu étais le bon père de famille qui adore ses enfants!
Le ton de ta voix, ta façon de t’exprimer... c’est fou comme on s’est trompé sur toi Simon! Ta façon de raconter la journée, le moment où tu t’es rendu compte de ton erreur… tu nous as fait pleurer Simon.
Pleurer parce qu’au lieu de te juger comme nous avions fait, nous étions là avec toi. Non, nous étions toi ! Je m’imaginais défoncer les portes de la garderie et sortir une de mes filles de ma voiture. Simon, une seule fois j’ai oublié d’attacher une de mes filles en voiture par distraction et je m’en veux encore. Hier, en t’écoutant, tu nous as fait comprendre que nous sommes tous humains et que ce que tu as vécu, nous pourrions tous le vivre un jour ou l’autre.
En fait, Simon, suite à cette entrevue, ce matin, je suis certain que nous sommes plusieurs parents qui regardions sur le banc arrière avant de rentrer au bureau. Tu sais, juste au cas-où, parce que nous savons maintenant qu'à nous aussi ça peut arriver.
Tu n’es pas la caricature que nous avons imaginé Simon, le monstre, la mauvaise personne…
Tu es un super papa qui aime ses enfants.
Simon, je t’offre mes excuses les plus sincères.
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