Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’un sujet qui, d’après moi, va m’apporter autant de fleurs que de pots.
Souvent je me pose la question : comment est-ce que je devrais élever mes filles? Que devrais-je leur dire? Qu’elles sont aussi bonnes que les garçons? Qu’elles peuvent réussir elles aussi ? Et là, je me rends compte que la question est complètement idiote et la réponse est si simple : tu devrais les élever comme un être humain.
Au fond, un être humain, ça n’a pas de sexe, ce n’est pas roux, ce n’est pas blond, ce n’est pas petit, ce n’est pas boutonneux, ce n’est ni intelligent ni stupide! Un être humain, c’est tout simplement une personne, peu importe qui elle est et comment elle est.
Je les élève donc en leur disant qu’elles sont capables de tout dans la vie, qu'il suffit d’y croire et de travailler fort. Je leur dit qu’elles vont rencontrer des embûches en chemin, des gens pas gentils, des personnes qui ne voudront pas qu’elles réussissent. Je leur explique qu’au fond d’eux, ces gens sont juste malheureux ou jaloux de leur bonheur et les envient de réussir. Que ce n’est pas parce que ce sont des filles, mais parce qu’elles sont belles, bonnes, capables et savent ce qu’elles veulent. Par principe d'équité, je n’ai pas envie que le fait qu’elles soient des femmes leur donne plus de chance. Je veux que leur réussite soit due à leur dur travail et à leurs efforts, non pas parce que ce sont des femmes.
Elles vont heureusement aussi, rencontrer des gens gentils qui voudront les aider, qui vont les aimer pour qui elles sont. C’est sur ces personnes-là qu’elles devront compter.
Oh! Bien sûr, elles seront au courant des combats que les femmes auront faits pour elles. Que grâce à ces grandes dames, elles peuvent rêver aujourd’hui. Mais je ne veux pas utiliser cet argument pour les motiver. Je veux qu’elles réussissent en tant qu’êtres humains et non pas en tant que femmes.
Quand elles grandiront, je serai toujours là pour elles. Qu’elles désirent être avocates, médecins, éducatrices, enseignantes, mères au foyer, leur choix sera leur choix. Pas le mien ou celui que la société leur aura imposé. Tous les soirs, les derniers mots que mes filles entendent de ma bouche sont : « N’oublies pas que tu es une personne extraordinaire et que je suis fier de toi. »
Mes chères filles, devenez ce que vous avez envie d’être mais n’oubliez jamais, avant tout, d’être de bons humains.