Subir ou choisir… là est la question!

Consciemment ou non, nous nous en remettons souvent aux autres pour prendre des décisions. Pourquoi avons-nous tant de difficulté à choisir, à se choisir?

Dans le cadre de ma pratique, j’ai l’occasion de rencontrer des gens qui éprouvent un réel désir de prendre leur vie en main, qui cherchent à s’épanouir, qui sont en quête de mieux-être. Pourtant, au cœur de leur démarche, entrent presque toujours en ligne de compte les besoins du conjoint, les demandes de l’employeur ou tout autre facteur extérieur qui orientent ou teintent leurs décisions. Je ne suis certainement pas différente de mes clients; il m’arrive aussi de subir au lieu de choisir. Nous avons tous tendance à un moment ou l’autre à nous cacher derrière de fausses excuses pour ne pas avoir à choisir.

En effet, il est plus facile de se laisser porter par la réalité et les décisions d’une tierce personne, pour ensuite se trouver dans une position de victime et rejeter la faute sur l’autre. Une chose est certaine, nous sommes libres de nos choix et chacun d’entre eux entraîne des conséquences, pour nous-mêmes autant que pour ceux qui nous entourent. Ne pas choisir, c'est déjà un choix : c'est subir. Ne préférez-vous donc pas assumer vos choix?

On peut penser que subir signifie opter pour la facilité ou le confort. On peut aussi croire que c’est la bonne chose à faire pour bien épauler ceux qu’on aime. Si l’on pousse un peu plus loin la réflexion, on se rend souvent compte que ce sont nos peurs qui agissent comme freins : la peur de se tromper, la peur de déplaire, la peur d’être jugé, la peur du conflit. Souvent, inconsciemment, on se protège.

Voici donc un petit guide en cinq étapes pour vous aider à faire des choix éclairés :

Étape 1 : Faire le vide

Il est primordial avant tout de se libérer de toute pensée, d’étouffer les idées néfastes ou inutiles. Ouvrez-vous à toutes les possibilités. Faites taire cette petite voix en vous qui a peur, qui est défaitiste ou qui croit déjà connaître la réponse. Prendre cinq grandes respirations consécutives par le nez peut vous aider.

Étape 2 : Définir son désir

Pour parvenir à choisir, il faut se centrer sur son désir. Après avoir fait le vide, laissez venir vos pensées et concentrez-vous sur celles qui font naître en vous des émotions positives, celles qui vous font sourire ou encore qui vous laissent une sensation générale de bien-être.

Étape 3 : Écouter son intuition

Trop souvent, au fond de nous-mêmes, nous savons ce qui est bon pour nous, mais sommes trop préoccupés par notre environnement pour chercher à y accéder ou à l’accomplir. Il est temps à cette étape de s’écouter et de prendre conscience de ce qui est le mieux pour soi (et uniquement pour soi).

Étape 4 : Se relier aux autres S’écouter, s’accorder la priorité ne veut pas dire qu’il ne faut pas prendre en considération les besoins de l’autre. C’est simplement connaître ce qu’est notre réel désir avant de penser à son entourage et à son environnement. Il est important de reconnaître ce qui ne peut pas faire l’objet de négociations. Communiquez à l’autre votre besoin fondamental. Employer le « je » peut-être une bonne façon d’annoncer votre décision. Étape 5 : Passer à l’action La dernière et non la moindre, l’étape que plusieurs ne franchiront pas : le passage à l’action. Même si cela requiert des efforts, allez chercher ce que vous souhaitez; vous en sortirez enrichi. Laissez vos peurs de côté et faites de la visualisation positive. Personnellement, je fais le choix de me choisir. Bien sûr, avec le flot de la vie quotidienne, il m’arrive parfois de passer à côté de cet engagement, mais je permets de faire des erreurs et je me pardonne. Le but ne consiste pas à être parfait, mais à élever son niveau de conscience et à rajuster le tir, au besoin. Voulez-vous vivre votre vie ou la subir?