Pas toujours facile pour les hommes d’aujourd’hui de trouver leur place, leur rôle et encore moins pour les pères modernes. Les valeurs éducatives actuelles sont régulièrement synonymes de douceur, d’affection, de compréhension et de communication.
Ce sont de superbes valeurs, mais ce sont aussi des forces que l’on retrouve souvent plus spontanées chez plusieurs femmes. Loin de moi l’idée de dire que ce sont des forces strictement féminines, mais je tiens seulement à souligner que pour bien des hommes cela contraste beaucoup avec leur propre éducation paternelle. Lorsqu’un papa hausse le ton, on le trouve parfois trop violent verbalement. La peur du traumatisme affectif de l’enfant surgit. Lorsqu’il joue en bousculant son enfant, c’est la peur des blessures qui surgit à son tour! Sans oublier que ce jeu n’est pas pédagogique aux yeux de plusieurs!
On entraîne actuellement les hommes à parler de leurs émotions, à se livrer et quand ils n’y arrivent pas, on leur fait comprendre qu’ils ont échoué leur cours « émotions-101 ». Ils devraient aller en thérapie pour rectifier ce problème.
Est-ce donc possible alors que les pères ne savent plus exactement quoi faire pour être de bons pères?
Pour pousser plus loin la réflexion, je me demande si on n’essaie pas de transformer les papas en véritables clones des mamans? Est-ce réellement un but de devenir identique dans la parentalité? De plus, est-ce souhaitable pour nos enfants d’ailleurs?
Voici les bienfaits de la différence entre les pères et les mères:
Les jeux père-enfant sont souvent plus physiques que les jeux avec la mère et cela amène bien des aspects positifs. Ces jeux sont habituellement accompagnés de rire et de complicité, ce qui est un magnifique moteur pour renforcer le lien d’attachement. Conjointement à cela, l’enfant découvre différentes sensations qui l’aident à mieux saisir ce qui se passe dans son corps. Il apprend aussi à gérer sa peur lorsqu’il se retrouve dans de drôles de positions. Et même dans les jeux de bataille, il y a encore une fois divers points positifs. L’enfant maîtrise graduellement son impulsivité, contrôle sa force et il travaille du même coup ses aptitudes physiques.
D’un autre côté, si papa hausse le ton, par exemple, sans se mettre à hurler bien évidemment, cela amène l’enfant à s’ajuster à différents types d’interventions et à différentes personnalités. Il peut aussi se rendre compte que, même lorsqu’une personne hausse le ton, elle n’arrête pas nécessairement de l’aimer par la suite. Sa vie future va lui demander de s’adapter à maintes situations et à bien des personnes complètement différentes. Le fait de permettre à chacun des parents d’être unique, aide l’enfant à remplir son coffre à outil pour la vie et le prépare aux situations qu’il va rencontrer.
Pour conclure, j’aimerais souligner que la complémentarité entre les hommes et les femmes est une superbe force dans une équipe de parents. Rien ne sert de transformer l’autre, valorisons plutôt nos différences qui aideront l’enfant, à son tour, à devenir un être unique et complet!