« Mange tes légumes, sinon, tu n’auras de dessert! »

« Mange tes légumes, sinon, tu n’auras de dessert! »
Le dessert ne devrait pas être un moyen de négociation… En fait, les aliments servent à nourrir notre corps, et non pas à nous récompenser ! Ne privez pas votre enfant de dessert, même si celui-ci ne mange rien dans son assiette.
1.  Manger au-delà de sa faim

En forçant son marmiton à terminer son assiette ou à manger deux ou trois bouchées de plus, on l’incite peut-être à manger au-delà de sa faim réelle. Nous brouillons ainsi ses signaux de satiété (absence de faim). Chez l’enfant, le signal de la faim est plus facile à identifier. La preuve ? Un bébé pleure lorsqu’il a faim, et cesse de boire au biberon ou au sein lorsqu’il est bien repu. C’est avec le temps, via l’influence des pairs, l’environnement, la publicité, etc. que nous parvenons à manger jusqu’à ce que notre bedon soit trop rempli. Nous n’arrive plus à nous arrêter, comme si c’était trop bon, comme s’il fallait absolument terminer notre assiette. Tiens, tiens… Ça ne vous rappelle pas vos parents qui vous demandaient de terminer votre assiette pour avoir un dessert ?

2.  La perception d’une source de satisfaction

Si, après avoir terminé son assiette ou avoir mangé tous ses légumes, on veut récompenser notre enfant avec des aliments, nous l’encourageons une fois de plus à manger au-delà de ses besoins. Sans compter que nous amenons notre tout-petit à percevoir les aliments ou le dessert, comme étant une source de satisfaction ou de bien-être. Ainsi, lorsqu’il ressentira de la peine ou de la colère au cours de sa vie, l’enfant sera beaucoup plus enclin à choisir les aliments pour se réconforter. C’est ce qui fait qu’à l’âge adulte, nous voulons tant manger un gâteau au chocolat, de la crème glacée ou des croustilles, lorsque nous avons passé une mauvaise journée ou que nous sommes en peine d’amour. Valoriser son enfant avec des aliments, ce n’est pas gagnant. Au lieu, lorsqu’il aura eu de bons résultats scolaires ou qu’il aura été gentil, mieux vaut lui proposer un jeu, une activité, un bon film au cinéma, d’inviter un ami, etc.

3.  Un dessert ? Bien sûr que oui !

Votre enfant n’a plus faim pour le repas principal, mais retrouve soudainement son appétit à l’heure du dessert ? Bien que ceci puisse paraître une manigance de sa part, offrez-lui quand même un dessert. Priver votre enfant de celui-ci pourrait le lui faire percevoir comme un moyen de négociation, un aliment au-dessus de tous les autres, qui nous procure un bien-être extrême, et que nous devons nous interdire si nous avons fait quelque chose de mal. Non. Tout le monde a droit au dessert, et nous avons le droit de nous garder un petit creux pour en manger. Toutefois, le dessert se doit le plus souvent d’être nutritif, par exemple : un parfait aux petits fruits avec du yogourt, des galettes à l’avoine maison, un lait frappé avec des fruits surgelés, un muffin aux carottes et aux raisins maison, un yogourt à boire, etc. Les gâteaux, le chocolat et les bonbons, c’est surtout à l’occasion !

Geneviève Nadeau Dt.P. Nutritionniste

Dynamique et passionnée de vie saine, Geneviève Nadeau, est à l’écoute des gens qui n’ont pas le temps de cuisiner ou de se soucier de leur alimentation. Elle veut les accompagner pour leur prouver que bien manger, ce n’est pas si compliqué !

Geneviève Nadeau Dt.P. Nutritionniste
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