Stratégies efficaces pour encourager la propreté chez les tout-petits

Stratégies efficaces pour encourager la propreté chez les tout-petits

QUESTION DE PARENT

Ma fille a un blocage au niveau de la propreté

Bonjour,

Ma fille de trois ans et demi a des difficultés avec la propreté. Bien qu’elle soit très avancée intellectuellement et autonome, elle refuse d’utiliser la toilette. Depuis environ un an, nous essayons de l’habituer à aller sur le pot, mais elle se retient souvent. Son éducatrice l’encourage quotidiennement, mais elle n’a réussi que deux fois. Le week-end, nous lui mettons des culottes pour qu’elle ressente ses envies, mais elle demande rapidement une couche. Elle semble dépendre de ses couches et ne montre aucun intérêt à les abandonner. Hier, après plusieurs heures de rétention, j’ai dû lui remettre une couche. Mon conjoint pense qu’il faut la laisser se mouiller, mais je suis perdue. Nous avons essayé différentes méthodes de motivation sans succès. Nous sommes épuisés et ne savons plus quoi faire. Merci pour vos conseils.

Bonjour,

En prenant connaissance de votre message, je comprends bien que cette situation ne semble pas facile à vivre au quotidien et qu’elle suscite des inquiétudes. Vous semblez ressentir également une certaine pression de l’entourage. Pour vous orienter dans cette étape, l’apprentissage de la propreté se situe généralement entre l’âge de 24 à 48 mois. Cela concorde parfois avec le « terrible two ». Il est important de considérer les aspects maturité et tempérament de l’enfant, qui sont propres à chacun. Cela influencera sa disposition pour acquérir ce nouvel apprentissage. La propreté pour l’urine et les selles n’est pas nécessairement simultanée. Ce qui fait en sorte que l’apprentissage peut se dérouler sur plusieurs mois. Voici quelques points de réflexion pour vous guider afin de valider si votre fille est prête et comment l’accompagner dans cette transition :

  • Peut-être s’agit-il d’une peur : blocage ou même la peur de « perdre une partie de soi ».

  • Est-ce que vous constatez que cela peut être une façon d’obtenir votre attention? (Ex. : Au changement de la couche, cela devient un moment privilégié). Si tel est le cas, je suggère que vous y accordiez moins de temps, peu d’attention, pour éviter de valoriser ce comportement.

  • Vous avez mentionné qu’elle était bien développée du côté intellectuel, langagier et de l’autonomie pour l’habillement. Peut-être s’interroger à l’égard des autres sphères du développement :

    • Au niveau des aptitudes sociales, est-ce que l’intérêt pour observer les autres enfants, les imiter dans leurs comportements et faire comme eux est présent?

    • Quelles sont ses réactions habituelles face à l’acquisition d’un nouvel apprentissage?

    • Obtenez-vous facilement sa collaboration lorsque vous émettez une consigne ou une limite?

    • Agit-elle de la même façon avec tous les adultes?

  • Au niveau du renforcement positif, vous avez mentionné l’utilisation de plusieurs stratégies. Il serait intéressant d’identifier celles qui ont permis d’obtenir ne serait-ce qu’un gain ou une petite réussite. Vous pourriez cibler celle qui a suscité le plus de motivation chez votre fille et vous concentrer sur cette forme de valorisation, ce qui apporterait de la constance. Souvent, on souhaite arriver à des résultats concluants rapidement et on varie alors nos méthodes, croyant qu’elles ne sont pas efficaces, alors qu’en les maintenant un peu plus longtemps, elles apporteraient peut-être de meilleurs résultats.

  • Dans le même ordre d’idée, je vous suggère aussi de prendre votre temps en instaurant une routine. Suivez les étapes et en utilisez la même stratégie sur une base régulière, pendant quelques semaines. Ainsi vous serez plus en mesure de valider la réussite ou non de la méthode de renforcement choisie.

  • Il importe de garder en tête la constance et « la zen attitude », qui permet d’accompagner l’enfant à son rythme. Pour le préscolaire 2 à 4 ans, la lecture occasionnelle de petites histoires ou d’imagiers sur le corps humain est un bon moyen pour aborder le thème sans mettre de pression. L’enfant s’identifiera éventuellement aux personnages.

  • Enfin, vous pouvez aussi vous autoriser à prendre une pause, c’est-à-dire de cesser momentanément toute intervention, pour réfléchir à ce qui conviendra le mieux à votre fille dans son cheminement actuel. Cela vous donnera l’occasion de vous positionner sur la disponibilité que vous avez comme parents (temps et énergie), afin de maintenir le renforcement positif sur plusieurs semaines, et ce au quotidien. Vous avez le droit de vous permettre un certain lâcher-prise pour quelque temps. Le fait de prendre une pause aura possiblement un effet bénéfique également sur votre fille… et sur votre niveau de stress ! Il est aussi important d’envisager la possibilité de devoir recommencer parfois, lors de petites rechutes.

Je vous invite à consulter l’article de Manon Gauthier sur l’encoprésie qui vous guidera dans votre démarche et à approfondir votre réflexion si les difficultés perdurent : L’encoprésie : comment soutenir votre enfant ?

N’hésitez pas à consulter, au besoin, un professionnel de la santé ou un psychologue, en cas de doute à l’égard de la santé physique ou du développement global de votre enfant.

J’espère que le tout vous a éclairé.

Veuillez noter que nos réponses sont basées sur les informations fournies dans votre question. Par conséquent, avec des informations limitées, il peut être difficile d’avoir une vue d’ensemble précise de la situation. Nous vous recommandons de consulter un professionnel en cas de doute ou d’inconfort afin de déterminer ensemble la meilleure approche pour VOTRE famille.

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