Il fait des crises à répétition!!!

Bonjour,Mon garçon a 6 ans. Il est très colérique. Il "pète" des crises pour rien. En fait, tout est prétexte à faire une crise. Il n'accepte pas les "non" et les frustrations. Et dès qu'il est fâché, il ne crie pas, il hurle! Et depuis quelques temps, il fesse, soit par des coups de poings ou des coups de pieds. Il le fait délibérément pour faire mal. J'ai beau le mettre en retrait, lui ôter des privilèges. Rien ne semble fonctionner avec lui. Il est très très impatient. Si on ne réponds pas sur le champs à sa question ou à son besoin, il fesse.Ses comportements sont moins présents lorsque son père est dans les parages. Mais dès qu'il est seul avec moi ou avec sa soeur de 12 ans, on dirait qu'il "disjoncte" !! Je ne sais plus quoi faire.Karine Marcouiller ­­­­­­­­­­

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Bonjour,Votre fils vous cause du souci parce qu'il vous frappe et hurle de façon régulière, surtout en l'absence du père. Ce qui m'interpelle dans votre question est que lorsque le père est présent, l'enfant semble moins agressif et perturbateur. Quelle est sa relation avec son papa? Ou comment est-elle, bonne, agréable ou au contraire l'enfant a une crainte de son papa? On peut également questionner sur les différences éducatives entre les deux parents, à savoir pourquoi l'enfant ne réagit pas de la même façon avec ses deux parents. On devrait pouvoir évaluer le niveau d'anxiété de cet enfant parce que certains enfants plus sensibles réagissent promptement contrairement à des enfants très calmes.Combien de temps les conséquences ont été mises en application pour dire que cela ne fonctionnait pas? La constance et la persévérance viennent habituellement à bout des comportements les plus difficiles. Un nouveau comportement s'acquiert seulement après plusieurs répétitions (ça prend plus ou moins 5 à 6 semaines pour instaurer de nouvelles façons de faire).A l'âge de 6 ans, un enfant peut contribuer à l'élaboration d'un plan d'action que la famille mettra en place pour lui. Tout d'abord il importe de lui exprimer calmement que les crises ne seront plus tolérées et qu'ensemble (donc en l'incluant) vous cherchez les moyens de régler cette problématique. Chaque fois que votre fils aura une crise, la même conséquence sera applicable de manière constante : par exemple on peut choisir de le retirer dans un coin de réflexion où l'enfant n'a aucun accès à des livres ou des jouets. Tant que l'enfant n'est pas calmé, personne ne lui adresse la parole, même pas un regard; on ne fait que s'assurer de sa sécurité de loin. Ignorer les mauvais comportements aide beaucoup à ne pas les encourager.Pour sortir de son coin de réflexion, l'enfant doit demander calmement à sortir ET avoir une discussion avec un parent pour évaluer la situation. On présume que 6 minutes de réflexion sont suffisantes à 6 ans, cependant si l'enfant tente de sortir de sa place pendant 5 minutes, le compteur démarre quand l'enfant a compris qu'il devait se calmer.Un autre moyen très intéressant pour aider cet enfant est de l'aider par des moyens positifs. Les enfants colériques ou anxieux apprécient assurément les récompenses quand ça va bien. On peut donc faire un calendrier de programmation avec lui afin de lui permettre de visualiser ses bonnes journées. Au départ, dès que les crises s'espacent d'une heure, l'enfant devrait recevoir une attention positive (un bon mot, un petit collant, une lecture avec maman…). Au fil du temps, on espace les récompenses afin de rendre le fiston autonome dans sa gestion de comportement. Plusieurs outils existent sur le marché et sont faciles à trouver dans les librairies. Avec des collants ou des bonhommes sourires on peut aussi s'en construire un pour de faibles coûts en utilisant un grand carton du Dollorama. Cette façon de travailler amène l'enfant à « voir » comment son baromètre se porte jour après jour. Il ne réalise peut-être pas à quel point il fait des colères dans une semaine!On évalue la situation en questionnant l'enfant sur le pourquoi de la crise, on revient sur le sujet pour comprendre quel est le processus de crise et surtout pour l'éviter une prochaine fois. Lorsque l'enfant est calme, il est sage de lui fournir des outils de gestion de stress (prendre de grandes respirations par le nez, se retirer de lui-même avant de « péter » sa crise, lui expliquer qu'il peut demander de l'aide à un adulte pour répondre à ses besoins ou chercher toute autre forme de réconfort dont il pourrait avoir besoin).Les enfants anxieux sont souvent ceux qui se fâchent le plus rapidement quand ça ne fonctionne pas comme ils le souhaitent. En évitant les situations d'anxiété ou en lui apprenant à mieux les gérer, l'enfant finit par trouver des trucs qui lui conviennent pour  restreindre ses crises.Je comprends que cela puisse être pénible pour des parents de gérer de multiples crises chaque semaine. Le processus d'amélioration peut prendre plus de temps que quelques jours, l'important est de persévérer afin de vous assurer que l'enfant assimile les nouvelles façons de faire. Les parents sont des guides aimants et qui peuvent apprendre à se détacher des crises de leurs enfants. Ils peuvent ainsi mieux intervenir s'ils acceptent de moins prendre personnel les crises observées et l'enfant, quand il voit son papa ou sa maman très calme, change souvent d'attitude lui-même car il voit qu'il n'a plus de prise sur ceux qui l'éduquent!Quelques semaines de travail intensif pour régler une bonne fois pour toutes les comportements difficiles!