Les vacances sont souvent un moment idéal pour renforcer les liens familiaux. Pourtant, il arrive que des conflits éclatent entre frères et sœurs, surtout lorsqu'ils sont en vacances, loin de leur routine habituelle. La rivalité fraternelle, bien que fréquente, est une belle occasion pour enseigner à vos enfants des compétences précieuses telles que l'affirmation de soi et la résolution de conflits.
Apprenez à votre enfant à reconnaître les signes de la colère dans son corps. Apprenez-lui des moyens appropriés pour exprimer sa colère, par exemple en disant « Je suis fâché! » d'une grosse voix, en la dessinant, ou en quittant la pièce.
Faites des jeux de mises en situation en offrant diverses solutions aux problèmes. Utilisez l’humour pour lui montrer que certaines solutions peuvent avoir de mauvaises conséquences.
Rappelez-lui que même les adultes doivent parfois gérer leur colère face aux autres.
Apprenez à votre enfant à se concentrer sur les faits. On ne peut jamais savoir avec certitude les intentions d’une autre personne, car nous ne sommes pas dans sa tête. Ce principe l’aidera tout au long de sa vie.
Réservez régulièrement du temps pour chacun de vos enfants où ils bénéficient de toute votre attention individuelle, sans interruptions. Même si vos enfants essaieront probablement de vous interrompre, soyez constant et ferme, ils apprendront rapidement à respecter ce moment.
Le temps individuel est important, tout comme les projets/jeux en famille. Participer ensemble à un but commun permet aux enfants d'apprendre les bases du travail d'équipe et de prendre goût à la valorisation collective. Quelques suggestions : construire un village de châteaux de neige, créer une plate-bande, ou construire une balançoire.
Identifiez les moments plus problématiques et cherchez des solutions. Par exemple, si les enfants se chamaillent chaque jour pendant que vous préparez le souper, prévenez la crise en les asseyant près de vous, chacun à un bout de la table, avec une petite activité calme.
Évitez les comparaisons du genre : « Regarde, ton frère est prêt en 5 minutes! Pourquoi toi, ça te prend autant de temps!? » Chaque enfant est unique et possède ses qualités propres : célébrez-les!
Stoppez leur activité et asseyez-vous calmement avec eux (donnez-vous deux minutes).
Si un objet ou un jeu est en cause, offrez-leur l’opportunité de trouver une solution. Sinon, retirez l’objet pour un certain temps. Si le conflit recommence lorsque vous réintégrez le jouet ou l’objet, retirez-le plus longtemps.
Ne tombez pas dans le piège ; les enfants aiment réclamer justice et voir l’objet de leur colère (le frère ou la sœur) recevoir une sanction. Plutôt que de blâmer un enfant, blâmez la situation. Utilisez la phrase magique : « Je ne veux pas savoir de qui c’est la faute, ce qui compte maintenant, c’est ce que nous allons faire! »
Ne résolvez pas le problème à leur place. Soyez un guide, pas un arbitre ou un juge.
Questionnez-les pour qu’ils identifient le problème et trouvent des solutions.
Permettez toutes les solutions, sans jugement, puis faites-les réfléchir sur les conséquences possibles de chaque solution envisagée. Si l’exercice leur semble difficile, donnez-leur quelques pistes. Vous pouvez aussi proposer des supports visuels des solutions possibles en cas de conflit.
Pour les enfants plus jeunes, des images simples de solutions possibles peuvent les aider à faire un choix.
Si la solution choisie ne fonctionne pas, encouragez-les à en choisir une autre.
Si un enfant est tellement en colère qu’il ne peut plus se concentrer, offrez-lui un temps seul, puis revenez-y plus tard lorsqu’il se sera calmé.
Si l’altercation en vient aux coups, vous devez intervenir. Calmement mais avec assurance, retirez-les pour quelques minutes séparément dans deux pièces sécuritaires (leur chambre ou le salon, par exemple).
Ne cherchez pas un responsable. Certains enfants sont particulièrement habiles à faire réagir leur fratrie tout en passant pour de petits anges.
Limitez votre intervention. Plus les enfants sont jeunes, plus ils auront besoin de votre soutien. À mesure qu'ils grandissent, vous devrez leur laisser plus de liberté pour appliquer par eux-mêmes ce qu’ils ont appris, et votre soutien sera de moins en moins nécessaire.
Rappelez-vous qu’il est normal que, pendant les vacances, que ce soit à la maison ou en voyage, vos enfants se "picossent" un peu plus. L’étroitesse d’une chambre d’hôtel comparée à une grande maison où ils peuvent se retirer, les routines modifiées, la fatigue du voyage, etc., peuvent expliquer ces tensions.
Commencez par analyser votre propre état : êtes-vous stressé, fatigué, pressé, moins patient?
Misez sur la nouveauté et proposez des activités différentes. Les enfants en mode découverte sont rarement enclin à se chamailler!
Précisez vos attentes avant une sortie ou une activité spéciale.
Donnez-leur la chance de se reposer quand ils en ressentent le besoin ou, encore mieux, lorsqu’ils l’expriment. Veillez à leur apporter de petites attentions et soyez attentif à leurs besoins.
N’oubliez pas l’essentiel : vous amuser! L’humour est toujours un excellent moyen de dédramatiser une situation.
Il ne faut pas oublier qu’une zone 100% sans rivalité est impossible à atteindre. La rivalité fraternelle fait partie du quotidien familial, surtout pendant les vacances. Acceptez que des conflits surgissent de temps en temps et utilisez-les comme des occasions d'enseigner à vos enfants des compétences sociales et émotionnelles. Avec patience, constance et humour, vous pourrez gérer la rivalité tout en renforçant les liens familiaux.
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