Bonjour,
Mon garçon qui a généralement un bon comportement, a commencé la maternelle en septembre et revient chaque semaine avec des mémos comme quoi il est rude avec les amis et écoute difficilement... la chauffeuse d'autobus l'oblige à s'asseoir sur le premier banc maintenant, car il est trop agité durant le trajet. Je lui explique mes attentes chaque matin et fais un retour sur les mémos avec lui. Je lui donne des conséquences, mais j'ai l'impression que c'est un mauvais comportement envers lequel je suis impuissante. Il est revenu à la fin du premier mois avec des mésaventures d'intimidation, mais je commence à me demander si ce n'est pas lui qui a provoqué les bousculades par son comportement... Je me sens inquiète et dépassée et un conseil serait le bienvenu.
merci beaucoup,
Julie
Bonjour à vous Julie,
Je tiens tout d’abord à vous témoigner mon soutien face à la situation que vous vivez présentement et vous dire que je comprends très bien l’inquiétude qui habite votre cœur de maman. L’entrée à la maternelle suscite déjà en elle-même beaucoup de préoccupations et demande également par le fait même une période d’adaptation tant pour l’enfant que pour le parent, donc la dernière chose que nous souhaitons est d’être en plus tracassé par l’inquiétude.
Je vous propose donc aujourd’hui quelques pistes de solutions à la lumière des informations que je dispose afin de vous aider à cheminer dans cette problématique. Avant de vous conseiller quoi que ce soit, je vous invite tout d’abord à répondre à ces quelques questions :
Je vous pose en premier lieu ces questions, car elles pourraient vous donner quelques pistes pour vous éclairer dans la compréhension de la situation. Les premières semaines d’école nécessitent de la part de l’enfant beaucoup d’adaptation; un nouveau milieu de vie qui peut paraître parfois gigantesque à ses yeux, de nouveaux adultes à côtoyer, s’adapter à une nouvelle dynamique de groupe, à de nouvelles consignes, à de nouveaux amis (es)… et j’en passe. Donc si par exemple votre fils n’était pas familier avec ce genre de dynamique, il se peut que toute cette adaptation représente pour lui un défi supplémentaire et nécessite une période d’acclimatation un peu plus longue.
Ensuite, je vous invite à entrer en communication rapidement avec l’enseignante de votre fils afin de pouvoir dans un premier temps verbaliser avec elle vos inquiétudes, d’obtenir un portrait objectif de la situation et de pouvoir vous exprimer sur ce sentiment d’impuissance qui vous habite. Afin de relativiser la situation, il serait intéressant de lui demander à quelle fréquence les comportements surviennent dans la journée, car il se peut que tous les jours se produise un comportement moins approprié, mais que la journée soit quand même remplie de bons coups. Quelques-uns de ses bons coups pourraient vous être communiqués chaque semaine afin de pouvoir faire aussi des retours positifs de ce qui se passe à l’école avec votre garçon. Cette discussion vous permettra sans doute de poser un regard plus objectif sur la situation et du même coup certainement d’apaiser quelques-unes de vos inquiétudes. Je vous suggère aussi de demander à l’enseignante si elle a des pistes de solutions à vous proposer, comme elle passe beaucoup de temps avec votre fils dans la journée il se peut qu’elle ait de judicieux conseils à vous transmettre. Une bonne collaboration parent/enseignant est la plupart du temps la meilleure clé que l’on peut posséder pour nous aider à être proactifs dans ce genre de situation.
Finalement, ce que je pourrais vous conseiller en terminant est de continuer de lui nommer vos attentes le matin tout en prenant soin de s’attarder aux comportements positifs que l’on s’attend de lui plutôt que de venir accorder de l’importance aux comportements indésirables. L’objectif de tout ça est d’abord et avant tout d’éviter de ré encoder à répétition les comportements que l’on souhaite voir disparaitre et de mettre l’emphase sur les comportements que l’on souhaite voir apparaître. Lorsqu’il revient à la maison par exemple avec un mémo vous pourriez dans un premier temps lui signifier votre désaccord avec la situation, dans un deuxième temps mettre l’accent avec lui sur les stratégies qu’il aurait pu mettre en place plutôt que de frapper par exemple (demander de l’aide à un adulte, exprimer son désaccord à l’ami, prendre une grande respiration et changer de jeu…) et encourager le à verbaliser les émotions qu’il a ressenties au moment du conflit. Finalement, accordez une grande importance à ses réussites et renforcez dès que possible ses bons coups afin de créer chez lui des ancrages positifs face à l’école et de favoriser une bonne estime de lui-même.
J’espère avoir pu vous éclairer un peu et vous fournir des pistes de solutions qui pourront vous accompagner dans la résolution de cette problématique. En terminant, si à la lumière de ces conseils, la situation demeure toujours présente, je vous invite à consulter un coach familial de votre région, qui pourra avec vous approfondir davantage la situation en se rendant au sein de votre milieu familial. Sur ce, je vous souhaite bonne chance dans votre démarche!
Les livres d'histoires sont parfois un bon moyen pour initier la communication sur un sujet donné. Plusieurs livres vous sont proposés sur la page Facebook Nanny secours.Éducatrice à l'enfance - Membre du Réseau Nanny secours 2011-2013. BESOIN D'UNE CONSULTATION?