Ma fille, qui aura 20 ans dans quelques jours, m’a décerné ce titre publiquement, sur Facebook il y a quelques mois. Ça venait du fond du cœur, et j’en ai été profondément émue.
Si je vous le partage aujourd’hui, ce n’est pas tant pour m’en vanter que pour vous dire à quel point chers parents, vous faites une bonne job, même quand tout n’est pas parfait ! Parce que quand j’ai lu ce petit mot de ma fille sur mon mur, ce qui m’est venu c’est : POURTANT !!!
Voici donc en toute humilité, ma recette du meilleur-parent-(imparfait)-du-monde !
Oui, aux yeux de ma fille (et peut-être aussi de mon garçon !), je suis la meilleure maman du monde...
Pourtant… Quand elle avait 3 jours et que j’ai eu une prise de bec avec son père, j’ai versé des larmes et en me demandant ce qui m’avait pris d’avoir un autre enfant avec cet homme. Puis, quelques minutes plus tard, quand elle s’est abandonnée dans mes bras avec toute la confiance du monde, j’ai fondu en larmes en me disant qu’il fallait être une très mauvaise mère pour penser ça !
Pourtant… Je ne savais pas quoi faire pour qu’elle s’endorme ailleurs que dans la balançoire… et elle en a passé du temps dans la balançoire !
Pourtant… C’était souvent sens dessus dessous dans la maison, la vaisselle traînant sur le comptoir et la brassée de linge encore dans le panier… jusqu’à la prochaine brassée !
Pourtant… Ils ont déjà mangé du « fast food ». Plus souvent que ce que mes principes « granolas » me dictaient !
Pourtant… Il m’arrivait de ne pas faire assez de discipline, puis soudainement, un peu trop !
Pourtant… Nous avons déménagé plus souvent que ce que le gros bons sens me dictait.
Pourtant... L'école a utilisé beaucoup de papier pour me rappeler de mettre des ustensiles dans le lunch de mes enfants.
Pourtant… J’ai essayé différentes méthodes éducatives lues dans les livres, la plupart du temps sans grand succès parce que ça ne répondait pas à nos besoins.
Pourtant… Je leur ai déjà demandé, à bout de nerfs, pourquoi ils n’écoutaient pas mes consignes en hurlant : « Vous n’êtes pas tannés que je vous crie après ? ».
Pourtant… Ils se sont déjà buttés devant une porte barrée parce que j’avais oublié d’aviser le service de garde de les garder après l’école.
Pourtant… Ils m’ont déjà entendu me plaindre de leur père.
Pourtant… Même si j’étais intervenante auprès d’enfants et d'adolescents présentant des troubles du comportement, j'ai souvent douté de ce que je devais faire ou ne pas faire…
Pourtant… Pourtant… Pourtant…
MAIS…
J’ai toujours cherché des solutions pour que tout se passe mieux.
J’ai pris beaucoup de temps pour avoir du plaisir avec eux… et qu’est-ce que j’ai du plaisir à être maman !
J’ai dit souvent : « Je suis désolée, j’aurais aimé faire mieux. »
J’ai toujours fait mon possible pour qu’ils gardent un contact avec leur père, et ai tenté de les garder le plus loin possible de nos conflits.
J’ai remis en question ce qui ne marchait pas dans mes façons de faire avec eux.
J’ai passé beaucoup de temps à les écouter, à tenter de comprendre ce qu’ils vivaient et ce dont ils avaient besoin.
Je leur ai appris à penser par eux-mêmes.
Je les ai laissé faire des erreurs, et les ai soutenus pour s’en sortir.
Je leur ai accordé une grande place dans ma vie.
Je leur ai montré à s’accrocher à leurs rêves en réalisant plusieurs des miens.
Et enfin, je me suis pardonné de ne pas être une mère parfaite.
Oui, au bout du compte, je suis la meilleure maman du monde… dans leur cœur ! Alors je peux vous le certifier : pour être un bon parent, tout n’a pas besoin d’être parfait ! Il faut une bonne dose d’humilité, la capacité d’accepter nos limites, beaucoup d’amour et de plaisir, ainsi que la confiance que nos enfants développeront leurs propres ressources devant nos manquements, surtout si on sait accueillir ce qu’ils vivent !
Alors bon courage à tous les meilleurs parents du monde, parfaits dans leur imperfection !