Les enfants et les activités sportives

Les enfants et les activités sportives
Il est maintenant clairement établi, dans notre société, de l’importance de l’activité physique chez l’enfant tout comme chez l’adulte. Doit-on pour autant imposer à notre enfant la pratique d’un sport? Quel type de sport convient à notre enfant? Doit-il performer à tout prix? Comment encourager notre enfant sans lui mettre de la pression? Nous sommes malheureusement parfois témoins de parents très exigeant et très compétitif dans les estrades!

Quel type d’activité physique choisir?

  • Sport individuel ou d’équipe. Certains enfants auront davantage de plaisir dans un sport d’équipe tel que le soccer, le hockey, le baseball,  le volleyball, etc., et d’autres préféreront les sports individuels dans une équipe sportive comme le judo, l’aviron, le golf, le tennis, etc. C’est en essayant et en discutant avec votre enfant que vous pourrez déterminer ce qu’il préfère.
  • Activité physique informelle. À la portée de tous, et sans frais pour certaines, elle peut être pratiquée seule ou en famille. L’important est de bouger et de délaisser nos activités sédentaires le plus possible. Ces activités sont facilement intégrables dans le quotidien. Laissez aller votre imagination!
    • Allez marcher 15 à 30 minutes tous les soirs en famille.
    • Combo bicyclette et pique-nique au parc.
    • Course à pied dans la cour, au parc, piste cyclable, etc.
    • Danse improvisée dans la cour ou la maison.
    • Patins à glace ou à roulettes
    • Badminton
    • Etc.

Comment encourager adéquatement notre enfant dans son sport?

  • Valorisez davantage la coopération que la compétition. La compétition fait partie de la vie, mais doit s’apprivoiser pour ne pas tomber dans l’excès et ne penser qu’à gagner uniquement. La compétition nous pousse à nous comparer afin de déterminer le gagnant versus la coopération qui nous pousse surtout à s’entraider pour atteindre notre but. Vouloir gagner est tout à fait légitime dans un contexte de compétition, mais la façon de composer avec le résultat est tout aussi importante. En tant que gagnant, on peut être fier de soi, de son équipe, de nos efforts, de notre réussite sans pour autant regarder les autres comme s’ils étaient inférieurs à nous. Ils ont tout comme nous donné le meilleur d’eux-mêmes. En tant que perdant, on peut aussi être fier de nos efforts, de celles de nos coéquipiers et être déçus du résultat. La déception est tout à fait normale lorsqu’on n’obtient pas ce que l’on désire. Il n’est cependant nullement nécessaire de transposer notre déception sur les gagnants en tentant de minimiser leurs réussites ou encore remettre en cause leurs compétences.
  • Écoutez vos jeunes. Un des bons moyens pour aider notre enfant est d’être à l’écoute de ce qu’il peut ressentir au moment de victoire et de la défaite. Il faut lui permettre de s’exprimer pour ensuite en discuter avec lui afin de l’accompagner dans sa recherche de moyens pour mieux vivre ces situations dans le respect de lui-même et des autres.
  • Personne n’est bon du premier coup et toujours égal dans ses performances. Accueillez votre enfant dans ces moments où il est moins satisfait de ses performances en normalisant. Faites-lui prendre conscience de l’opportunité qui se présente à lui d’apprendre tout à d’abord à accepter qu’il ne performe pas toujours comme il le voudrait. La déception s’apprivoise graduellement et nous permet éventuellement de prendre du recul et de revoir nos stratégies, nos objectifs et ainsi trouver comment mieux performer les prochaines fois. Ainsi, la motivation et le plaisir pourront refaire surface.

Apprendre à perdre en beauté!

  • Être un modèle pour nos enfants et ceux des autres. Il est toujours TRÈS efficace d’agir de la façon que nous désirons que nos enfants agissent! Les enfants très orgueilleux, compétitifs ou mauvais perdants viennent rarement du voisin! ;) Il est donc essentiel d’être congruent dans les messages que l’on envoie à nos enfants. Apprenez à vos enfants comment se comporter en profitant des opportunités qui se présentent à vous pour leur montrer. « Je suis allé jouer au Tennis avec mon ami François aujourd’hui et j’ai perdu le match. Je suis déçu et un peu frustré contre moi. Je me suis pratiqué beaucoup dernièrement. J’aurais pu mieux jouer, mais j’ai tout de même eu du plaisir. François a très bien joué. »
  • Valorisez la notion de plaisir. Bien que le dépassement de soi soit un concept important à transmettre à ses enfants, il doit passer par la pratique et le plaisir qu’on en retire. N’hésitez donc pas à rappeler à votre enfant qu’il doit avoir du plaisir avant tout.
  • Renforcement positif. Il pourrait être bénéfique pour votre enfant que vous preniez le temps de souligner ses efforts lorsqu’il accepte la défaite adéquatement. « Je suis fier de toi mon chéri. Malgré le fait que tu sois déçu d’avoir perdu ta partie de hockey, tu as retrouvé ton sourire lorsqu’on est arrivé à la maison. C’est parfois un grand défi quand on est très déçu. Bravo mon grand! »

Quoi faire si mon enfant ne performe pas dans son sport et qu'il veut abandonner?

  • Si sa réaction est due à un événement particulier qui pourrait l’avoir découragé ou bien si elle est récurrente parce qu’il n’aime pas ce sport, vous devriez prendre son désir en considération. Il aimerait peut-être plus un autre sport.
  • Il peut aussi être utile de prendre le temps de discuter avec votre jeune sur ce qu’il aime et n’aime pas dans son sport et l’aider à déterminer s’il y a plus de points positifs que négatifs au final. Il a peut-être peur de vous décevoir ou encore décevoir son entraîneur ou ses coéquipiers. Si tel est le cas, tentez de découvrir ce qui peut lui donner cette impression.
  • Certains enfants ont moins d'aptitudes et d’intérêt face au sport en général. Il n’est pas nécessaire d’insister à tout prix s’il n’en retire pas de plaisir et sentiment de compétence. Les activités parascolaires en science ou dans le domaine artistique pourraient peut-être mieux leur convenir.
  • Responsabilisez-le face à ses choix. Si votre enfant n’aime vraiment pas l’activité à laquelle il voulait participer initialement, vous pourriez lui imposer de finir la session afin de le responsabiliser face à ses choix et éviter qu’il abandonne aux premiers obstacles. Peut-être qu’il se découvrira des aptitudes après quelque temps et qu'il voudra poursuivre.
  • Si l’abandon n’est pas une option envisageable pour vous et que vous tenez mordicus à ce que votre enfant performe malgré tout, il pourrait être judicieux de vous questionner sur vos motivations premières à insister de la sorte. Répondez-vous à vos besoins ou à ceux de votre enfant. Ce n’est pas parce que VOUS voulez ardemment que votre fils excelle au hockey que lui le veut autant que vous, et ce, peu importe tout l’investissement en temps et en argent que vous aurez mis.
  • Rivalité entre frère et sœur. Chaque individu est en recherche de reconnaissance de ses pairs. On peut le remarquer rapidement dans le milieu familial. Les enfants sont régulièrement en compétition pour l’attention de leurs parents. Si vous ressentez déjà une grande rivalité entre vos enfants, vous pourriez privilégier la pratique de deux sports ou activités distinctes pour éviter d’amplifier encore plus la compétition entre vos enfants.

En conclusion, bougez dans le plaisir!

Hélène Fagnan
Hélène Fagnan

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