Ma fille a peur de s'étouffer! Je fais quoi pour la rassurer?!

Ma fille a peur de s'étouffer! Je fais quoi pour la rassurer?!
Avez-vous déjà ressenti de la peur au ventre? Déjà eu l’impression de tout faire de travers? Ou de ne jamais en faire assez pour répondre aux besoins de votre enfant?
L’incompréhension de divers comportements peut nous rendre complètement vulnérable, impuissant et au bord de la panique. Une telle situation s'est récemment présentée dans ma vie avec ma douce et adorable petite fille de sept ans. Je vous explique. Charlyne est une enfant dynamique, pleine de vie qui adore chanter, danser et faire toutes sortes d'activités avec ses amis. Depuis sa naissance, prendre de la nourriture a toujours été difficile, surtout les nouveaux aliments. Nous avons très vite instauré des soupers-jeux, des soupers-cinéma pour dédramatiser et enlever de la pression pour qu’elle mange. Le lâcher-prise comme on dit! Lorsqu'elle était âgée de trois ans, nous avons séjourné une fin de semaine dans un hôtel. Avec son grand frère Benjamin, elle s’amusait à courir et à sauter sur les lits. Je vous laisse imaginer la scène! Benjamin lui avait offert un bonbon après le repas au restaurant et elle l'avait encore dans sa bouche au moment des fameuses courses. Même avec des consignes préventives du genre: "Charlyne, marche avec ton bonbon dans la bouche, tu pourrais t’étouffer", ce qui devait arriver arriva. Elle avala le bonbon tout rond! Vous comprendrez qu’elle a eu très peur et qu’elle a pleuré durant quelques minutes, mais heureusement pas d’autres effets négatifs en ont découlé. Quelques années plus tard, la peur refait surface. Cette fois-ci, c'est après avoir avalé un petit morceau de concombre. Maintenant âgée de sept ans, Charlyne s’est mise à ne plus rien vouloir manger, même sa tartine au chocolat qui était pourtant son petit déjeuner préféré. À cet âge, il peut être très difficile de comprendre d’où vient la peur et surtout de comprendre par quoi elle a été déclenchée. J’ai donc fait appel à la coach en moi pour essayer d’analyser la situation et encourager ma fille à verbaliser sa ou ses craintes. Après avoir revisité le jour où elle s’était étouffée avec le bonbon, j’ai utilisé une allégorie et son imaginaire pour lui venir en aide. Charlyne possède une imagination sans bornes qui l’amène dans divers endroits aussi incroyables les uns que les autres. Je voulais amener son subconscient à travailler et lui permettre de comprendre qu’elle possède la force et les qualités nécessaires pour faire face à ses petits démons. De plus, j’ai utilisé un nouvel allié, un petit nuage tout doux qui vit dans ses rêves. Celui-ci avait pour mission de venir aspirer sa peur et de la faire disparaître pour lui permettre de retrouver le plaisir de manger. Croyez-le ou non, cette technique s’est avérée être un franc succès! Au petit matin, Charlyne s'est ruée à la cuisine et a recommencé à se faire sa traditionnelle tartine au chocolat. Elle s’est écriée: "Maman ç'a fonctionné! Monsieur Nuage est venu me visiter dans mon rêve et il a aspiré ma peur!" Quelques semaines plus tard, mon conjoint et moi donnons à nos enfants un cours de premiers soins ainsi que des informations pertinentes sur l’étouffement, en prévision qu'ils dinent éventuellement seuls à la maison. Je remarque aussitôt le non-verbal de ma petite poupée et je comprends bien vite qu’elle vit un malaise avec le contenu de ce cours. Je l'observe entrecroiser ses petits doigts, faire la moue. Bref, il devient évident que les idées se bousculent dans sa petite tête. Le soir même, à l’heure du repas, elle ne veut rien avaler, sa peur a refait surface. Mais cette fois-ci, elle est plus forte! Il m’a fallu plusieurs jours pour comprendre la détresse que ma fille ressentait. La peur de Charlyne a été réanimée par le cours sur l’étouffement. Ma cocotte a enregistré dans son cerveau que si elle rit en mangeant, elle va s’étouffer, arrêter de respirer, que son cœur va arrêter de battre, donc elle va mourir. J’ai alors fait preuve d’écoute et d’empathie pour commencer ma stratégie d’intervention. J’ai utilisé mon outil pédagogique "Comment éviter de se mettre dans le trouble" pour identifier son défi, sa peur, son besoin et pour comprendre ce que je devais mettre en place pour lui offrir des solutions efficaces. Pour commencer, je lui ai fait dessiner sa peur comme elle la voyait dans sa tête. Par la suite, elle l’a découpée et jetée à la poubelle. Le soir venu, sachant pertinemment que sa peur n’était pas encore disparue, j’ai réinvité Monsieur Nuage à visiter Charlyne dans ses rêves et ce, aussi longtemps qu’elle aurait besoin de lui. De plus, un nouvel ami vient prendre place dans mon stratagème de solutions et ainsi maximiser nos chances de réussites. Cet ami s'appelle Monsieur Lapin ''Croque mes peurs" et il a pour mission d’aider Monsieur Nuage. Lorsque celui-ci a aspiré la peur de Charlyne, Monsieur Lapin croque la peur, la mâche et la transforme en diamants magiques qu’il laisse à ses pieds. Or, en combinant les intérêts et les forces de ma fille, soit l’imaginaire, l’amour pour les animaux et la magie, j’ai pu apporter une solution qui amène ma princesse à croire dur comme fer à ce rituel. Bien sûr, il faut être patient pour obtenir les résultats souhaités. Après environ deux jours, elle a recommencé à manger avec appétit le matin, ce qui m’a permis de respirer un peu. Voyant qu’il restait encore une peur que j’étais incapable d’enrayer, j’ai fait appel à une amie et psychologue que j’adore, Madame Mari-Sol Lemoine de la clinique NeuroPotencia. Madame Lemoine a pris le temps avec mon enfant de comprendre le niveau de sa peur et de s’assurer qu’elle était bien certaine de vouloir la laisser partir. Car avoir peur n'est pas néfaste pour la santé. Au contraire, cela permet d'envoyer un message au cerveau qui nous pousse à être plus vigilant. C'est lorsque le cerveau est saturé d'informations qu'il envoie des discours erronés et que nous nous fermons complètement. Donc, après avoir refait le dessin de "Nuage peur de manger" et lui avoir lavé les oreilles à plusieurs reprises, Charlyne a dit qu’elle n’avait plus besoin de lui et qu’il pouvait partir. Madame Lemoine a fait par la suite une petite technique pour l’aider à libérer sa peur. On l’a donc envoyé à Paris rejoindre des amis nuages à la tour Eiffel! Quatre jours se sont écoulés et je vois déjà un grand changement chez ma fille. Elle a retrouvé le sourire, le goût de rire, de jouer et de danser, ce qu’elle n’avait plus à cause de cette peur qui la terrorisait et qui l’empêchait de s’épanouir. Son appétit est revenu surtout le matin, elle mange maintenant comme un ogre! Le midi et le soir, elle mange bien. Dorénavant, mon rôle de maman sera de l’accompagner à son rythme et de continuer à l’encourager de façon positive et dynamique. En terminant, j’aimerais vous dire que vos meilleurs alliés restent l’observation et votre amour pour votre enfant. N’ayez pas peur d’aller chercher de l’aide et des réponses à vos questions. Lorsque vous avez un bris mécanique avec votre voiture, vous allez voir un garagiste sans honte. Pour faire couper vos cheveux, vous allez chez une coiffeuse. Et pour la santé de votre famille et de votre enfant, il y a des coachs familiaux, des thérapeutes, des psychologues qui sont spécialisés dans leur domaine et qui peuvent vous venir en aide et ce, sans jugement. Voir une situation problématique sous un autre angle vous amène à identifier et à comprendre la réalité plus facilement et en moins de temps!
Laithicia Adam

Coach familial et fondatrice de Lili Rescousse, elle offre ses services dans la région de Québec. Elle intervient auprès des enfants de 0 à 12 ans. Membre du Réseau Nanny secours depuis 2014.

Laithicia Adam

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