La Cyberintimidation

La Cyberintimidation
L’actualité nous rapporte trop souvent des histoires d’adolescents intimidés, humiliés, ridiculisés par leurs camarades, ce qui les poussent malheureusement parfois au suicide. De plus en plus présente dans nos vies, la technologie est parfois très utile, mais elle peut malheureusement être mal utilisée.
Les jeunes passent en moyenne 23 heures par semaine devant les écrans : télé, ordinateur, téléphone, jeu vidéo, etc. Que font-ils devant leurs écrans, avec qui parlent-ils, quel langage utilisent-ils? Victime, témoin ou encore bourreau, il est important d’agir avant que cela ne dégénère de façon funeste. Il y a tout d’abord l’intimidation, dont on entend souvent parler, qui commence parfois à l’école.

L’intimidation c’est :

  • Un comportement qui cause de la détresse chez le jeune qui en est victime;
  • Un comportement qui peut être intentionnel ou non et qui a pour effet de blesser, nuire, isoler, menacer, contrôler ou punir l’autre;
  • Un comportement où il y a un abus de pouvoir de la part d’un ou de plusieurs jeunes envers une personne;
  • Un comportement qui peut se produire une fois ou qui peut se répéter au fil du temps.
L’intimidation peut être directe ou indirecte. La cyberintimidation c'est le fait d'intimider une personne en utilisant des moyens technologiques (réseaux sociaux, courriels, forums, blogues, messages texte, etc.). Elle peut avoir des conséquences désastreuses pour les personnes qui en sont victimes et c'est pourquoi la loi interdit certains comportements. Parfois cela commence par des taquineries, des blagues, mais cela peut dégénérer, voir devenir une infraction criminelle.

Voici quelques exemples de cyberintimidation :

  • Envoyer des courriels, textos ou messages instantanés cruels ou menaçants à quelqu’un.
  • Afficher des photos qui vont embarrasser quelqu’un.
  • Créer un site Internet pour se moquer de quelqu’un.
  • Afficher des insultes sur la page de quelqu’un.
  • Faire de faux comptes sur des sites de réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Tumblr) pour ridiculiser les autres.
  • Donner des notes aux gens dans des sondages en ligne.
  • Répandre des secrets ou des rumeurs en ligne à propos de quelqu’un.
  • Harceler les autres joueurs dans des jeux vidéo en ligne.
Pour protéger nos enfants de l’intimidation : commençons par être un bon modèle pour eux, l’éducation se fait d’abord à la maison. Quels usages faisons-nous des médias sociaux? Comment parlons-nous avec notre entourage? Quels genres de messages et de critiques faisons-nous? Au besoin, limitons l’usage des écrans, par exemple : aucuns écrans dans la chambre, pas d’écrans durant le souper et les devoirs, etc. Personne ne devrait dormir avec leur cellulaire, Ipod, tablette ou autre pour s’envoyer des messages durant la nuit. Placer l’ordinateur dans les pièces communes, utiliser un contrôle parental pour savoir quels sites vos enfants consultent, etc. Avoir une page Facebook est rendu chose commune. Est-ce que vous regardez ce que vos enfants postent? Avez-vous une idée des commentaires que font leurs amis? Quel langage utilisent-ils entre eux? Je ne vous conseille pas ici de les espionner, mais d’avoir un œil sur leurs comportements sur le net. L’adage dit bien : mieux vaut prévenir que guérir! Être proche de nos adolescents n’est pas toujours chose facile, ils veulent leur autonomie, leur jardin secret. Vous pourriez par exemple participer à des groupes d’échanges entre parents permettant de mieux comprendre les comportements des enfants et des adolescents dans leur vie numérique. Une étude récente révélait que les jeunes filles envoient en moyenne 3400 messages textes par mois, ce qui peut nous sembler tout à fait astronomique. Aller chercher de l’aide au besoin, vous « NET » pas seul! Quelques sites utiles : La commission scolaire des Grandes Seigneuries offre aux parents de l’information sur son site, voici un lien vers une présentation qui donne de judicieux conseils pour suivre vos enfants en ligne : Devenir e-Parents : Un tutoriel pour suivre vos enfants en ligne.
N’hésitez pas à porter plainte aux autorités, si vous craigniez pour la sécurité de votre enfant ou aussi pour dénoncer un cyberintimidateur :
Le Service de police de la Ville de Montréal, à Montréal - Portez plainte à votre poste de police de quartier. Ailleurs au Québec, appelez le poste de police local ou la Sûreté du Québec. http://teljeunes.com/recherche/intimidation
Esther Jalbert

Enseignante au primaire - Membre du Réseau Nanny secours depuis 2015 - 2018. BESOIN D'UNE CONSULTATION?

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