Option 1
L’enfant peut choisir de bouder afin de « punir » son parent. Par exemple, l’enfant pourrait se dire : « Papa ne m’a pas donné le biscuit que j’avais demandé, alors je ne lui parle plus. »
Dans une situation semblable, le parent a souvent tendance à se sentir rejeté et tente tant bien que mal de rétablir la communication avec l’enfant, quitte à céder et lui donner ce qu’il désire. Ce qui est un réflexe tout à fait normal, puisqu’un parent veut être aimé de sa progéniture. Mais cela, votre enfant l’a compris aussi! Dans ce cas, je vous conseille de ne pas lui donner d’attention à outrance. Votre jeune ne veut plus vous parler? Tant pis! Il reviendra vous voir quand il sera prêt. Vous pourriez également continuer à lui parler comme si vous n’aviez pas remarqué qu’il boudait. Éventuellement, l’enfant comprendra que sa conduite n’a pas d’impact sur vous et le comportement indésirable devrait s’estomper de lui-même. Rappelez-vous que la constance est votre meilleur allié! Nommez tout de même à votre enfant ce que vous avez observé. Ainsi, il se sentira compris malgré le maintien de la consigne : « Je comprends que tu aurais voulu un biscuit. Tu es déçu. Tu connais pourtant la règle, pas de biscuit avant le dodo. »
Option 2
Il advient que certains enfants taisent leur colère par peur d’obtenir des conséquences désagréables. Par exemple, un jeune peut bouder parce qu’il craint que ses parents le punissent ou que son ami ne veuille plus jouer avec lui.
Il faut l’avouer, la colère est souvent mal perçue en société. Et pourtant, c’est une émotion naturelle et saine. Elle permet à chacun d’évacuer ses tensions. Ces dernières, si elles sont constamment accumulées, devront inévitablement être évacuées un jour ou l’autre. À chaque frustration refoulée, c’est comme si l’enfant soufflait dans un ballon. À long terme, ce ballon trop gonflé risquera d’éclater à tout moment. C’est souvent suite à de nombreuses accumulations que certains petits boudeurs font des crises monumentales ou, au contraire, commencent à démontrer des symptômes dépressifs comme le repli sur soi, des problèmes de sommeil ou d’alimentation, des maux physiques récurrents, etc.
Dans ce cas, il serait profitable de rassurer votre enfant qu’il est normal d’être en colère et qu’il a le droit de l’exprimer. Il sera plus enclin à révéler ses frustrations s’il sent que vous êtes vraiment à l’écoute. Aidez-le à nommer son émotion, à identifier la cause de sa colère et voyez avec lui comment il pourrait résoudre le problème. Faites régulièrement cet exercice ensemble et votre enfant acceptera graduellement de partager ce qu’il ressent et développera sa capacité à résoudre des problèmes.
Option 3
L’enfant boude tout simplement parce qu’il s’est levé du mauvais pied!
En effet, il est possible que l’on soit irritable dès le réveil. Par contre, on doit se ressaisir et continuer notre journée. C’est la vie! Votre employeur accepterait-il que vous boudiez à tous les matins? Je ne crois pas! Il est souhaitable que les enfants apprennent à s’adapter à la vie en société dès leur plus jeune âge. Vous gagnerez donc à ne pas encourager ce comportement. Commencez par donner le bon exemple et restez enjoué malgré l’air maussade de votre petit. Votre joie de vivre sera peut-être contagieuse! Les matins où votre jeune est de bonne humeur, reflétez-lui qu’il est agréable de le voir ainsi, que son sourire illumine vos journées. Qui sait? Il aura peut-être le goût d’opter pour une humeur plaisante plus souvent!