Bonjour!
Je fais appel à vous puisque je ne trouve pas de réponse à mes interrogations... Mon fils a maintenant 3 ans et 4 mois. Nous tentons depuis longtemps de lui faire dire bonjour quand on arrive à un endroit ou quand quelqu'un arrive à la maison ou tout simplement Bye bye au départ, sans toutefois le forcer à donner des bisous ou même donner la main. Nous ne demandons que la politesse d'un mot! Que ce soit grand-maman ou même sa tante adorée, il ne veut rien savoir! Il refuse également cette salutation aux éducatrices de la garderie.
Les gens qui le connaissent savent qu'il est comme ça depuis toujours, mais ceux qui le connaissent moins bien le trouvent généralement indépendant. À la garderie, on comprend, mais on pousse quand même un peu pour faire changer les choses. Je veux bien, mais ça ne fonctionne pas et je ne sais quoi faire. William est relativement timide et j'imagine que ça vient de là, mais la politesse est tout de même de mise. Qu'il refuse un bonjour aux étrangés est tout à fait normal, mais pas à ceux qu'il connait bien.
Êtes-vous en mesure de m'aider?
Merci à l'avance! Karine, maman de William
Bonjour,
J’entends bien le dilemme en vous. Il est tout à fait normal de vouloir que nos enfants soient polis, qu’ils répondent aux règles sociales de politesse. Je pense qu’il est louable de vouloir lui enseigner les gestes de bases au niveau de la politesse et c’est le devoir des parents. Je pense qu’il est aussi important de prendre en considération le tempérament de l’enfant.
On connait tous des enfants qui même petits, saluaient toutes les madames qu’ils croisaient alors qu’ils étaient assis dans le panier à l’épicerie. Ces enfants qui, au parc, demandent au premier enfant qu’il croise de venir jouer avec lui. Et il y en a d’autres qui sont comme une deuxième ombre au parent. Ils ne sont jamais bien loin, ils ne sont pas à l’aise dans les nouvelles situations.
Il peut devenir gênant pour certains parents lorsque leurs enfants, un peu comme le vôtre, refusent automatiquement de dire un bonjour ou un merci. J’en viens à mon premier questionnement; vous avez parlé de politesse.
- Est-ce la seule règle de politesse qui est moins facile avec votre garçon?
- Qu’en est-il des s’il vous plait et des mercis?
- Vous dites qu’à la garderie, les éducatrices poussent un peu. Quelles interventions sont faites et quels sont les impacts sur son comportement?
- Fonctionnent-elles?
- Sont-elles applicables par vous?
- Sont-elles en accord avec vos valeurs?
- Peut-être pourriez-vous adopter la même attitude que les éducatrices?
Voici mes recommandations de coach. Personnellement, je comprends tout à fait vos préoccupations, mais je lâcherais prise pour quelque temps de sorte que ça ne devienne pas une guerre de pouvoir et que cela ne déclenche des comportements d’opposition chez votre enfant. L’enfant apprenant par l’exemple, je mettrais l’emphase sur mes habiletés sociales. Alors de dire Bonjour, Bonne journée, Merci, s'il vous plait…. Le dire le plus souvent possible en ajoutant des « c’est donc agréable de se faire dire un beau bonjour » mais sans en faire une comédie. Vous servirez de modèle pour votre enfant.
Il ne faut surtout pas étiqueter votre enfant comme étant un enfant timide. Si à chaque fois qu’il vit un défi dans ses habiletés sociales vous dites; il est tellement timide, votre enfant finira par croire qu’il est comme ça et que ça ne peut changer. Que cela fait partie de lui comme sa couleur de cheveux par exemple. Donc on doit demander à tout le monde de cesser d’étiqueter votre enfant comme UN TIMIDE.
Je pense que je demanderais aussi à votre garçon des petits gestes au lieu de parole. On pourrait commencer par un sourire quand les gens nous disent bonjour, un clin d’œil (très rigolos à cet âge) ou encore un bonjour de la main. En y allant graduellement, vous respectez ses difficultés, car elles sont bien réelles. Vous pourriez aussi lire des histoires qui parlent de timidité. Plusieurs livres vous sont proposés sur la page Facebook Nanny secours dans l'album photo «
La timidité ».
J’espère que ça a répondu à quelques-unes de vos préoccupations.